Les déchets dangereux

Certaines de nos activités, de ménages ou industrielles produisent des déchets dits ``dangereux". à titre d’exemples, les piles, la peinture, les huiles de restauration sont des déchets considérés comme dangereux. Les déchets dangereux sont des déchets qui doivent être collectés différemment des autres produits car leur rejet dans la nature peut être mauvais pour l'environnement ou la santé. Leurs caractéristiques érosives, corrosives et toxiques, inflammables, irritantes font d’eux des déchets dangereux. On les identifie avec ses pictogrammes. 

 

 

Il existe différents moyens de les catégoriser. Il faut comprendre que ce n’est pas parce qu’ils sont dangereux qu'ils sont rares, au contraire ils sont très répandus dans la vie courante. La première catégorie de ces déchets dangereux sont les déchets toxiques en quantité dispersés, sous forme solide ou liquide (exemple : résidus de peinture, lessives…). Une seconde catégorie des déchets sont les Déchets Industriels Spéciaux. Cette catégorie concerne les déchets produits par des laboratoires médicaux et des hôpitaux ou les domaines agricoles. Les solvants et les acides  entrent dans cette catégorie. Ensuite, il y a les Déchets Ménagers Spéciaux qui eux ont un caractère plus nocif pour l’homme, c’est les produits comme des aérosols et les médicaments non utilisés. 

La liste des déchets dangereux les plus courants 

La liste des déchets dangereux est établie par chaque pays de façon indépendante. Leurs natures sont diverses tels que les produits ménagers, les déchets d’équipements électroniques, les mâchefers et les déchets issus de la dépollution des sols. 

- L’eau de javel 

- Les piles 

- La lessive 

- Les médicaments périmés 

- Les bouteilles de gaz
 

Leur traitement sur le territoire français et normand

La question des déchets dangereux est de la responsabilité de la région. Chaque région est chargée de rédiger un plan de gestion de ces déchets. Ce plan est le PREDD. C’est un plan de prévention afin de prévenir la production des déchets dangereux. Il prévoit également la collecte, le transit et ces déplacement d’une région à une autre voire de son transfert vers d’autres frontières. Le but est également de limiter l’obsolescence programmée des DEEE. Il se charge aussi de l’entretien et du bon fonctionnement des usines de traitement des déchets dangereux présents sur leur territoire. Pour les déchets dangereux que l’on ne peut pas acheminer dans des centres de traitement faute d’installation, ils sont placés dans des ISDD ( des installations de stockage de déchets dangereux). Ces ISDD prévoient l'élimination de ces déchets par enfouissement du site. On en dénombre 13  selon les chiffres de 2012. Comme il existe de nombreuses sortes de déchets dangereux différents, il faut se rendre compte que leurs traitements sont divers tels que les traitements biologiques, physico-chimiques ou thermiques. Chaque produit dangereux est accompagné d’une étiquette de suivi ainsi que d’un bordereau de suivi. Le but étant de s’assurer d’un maximum de traçabilité des déchets. 

 

L’exemple des piles

 

Depuis la loi de 2001, il est obligatoire pour les entreprises ou les distributeurs de reprendre les piles que leurs rapportent les usagers. Il y a depuis cette loi 600 000 points de collectes afin de récolter ces déchets. On peut les trouver grâce au site je recyclemespiles.com. Une fois les piles récoltées et envoyées dans leurs centres de regroupement. Il en existe 35 sur le territoire français. Après cette étape, elles sont envoyées dans des centres de tri ou elles sont séparées en trois catégories : les Salines, les Lithium et les boutons.  Par affinage, on récupère des éléments tels que le nickel, la cadmium, le zinc, le fer, le plomb, le mercure, le polypropène et le manganèse. Ces différents éléments sont revendus ou utilisés dans la fabrication de nouveaux matériaux. En France, il existe 12 centres de tri de piles. 

Selon les estimations, on a réussi en 2019 à revaloriser à 77,6% des piles en France. 

 

 

En ce qui concerne la production des déchets dangereux en Normandie, elle est estimée à plus de 720 400 tonnes en 2016. Pour un tel  nombre la Normandie possède 24 installations, ces installations ont permis en 2016 de traiter les déchets de la région mais aussi ceux des régions limitrophes. 

 

Voici les différents sites de traitement des déchets: