D'autres moyens de consommer

  • Le développement de la consigne 

Le principe de la consigne est simple, suite à l’achat d’une bouteille en verre le consommateur paye une taxe sur l'emballage. Une fois la bouteille finie, le consommateur retourne en magasin afin de retoucher le prix de la taxe. C’est une alternative qui permet au verre d’être plus facilement réutilisé. 

C’est une solution viable que l’entreprise Meteor a déjà mise en place en Alsace et souhaite étendre dans le reste du pays. 

Il utilise l'alternative de consigne pour les bouteilles meteor, en plus de réduire drastiquement leur utilisation d’eau, il consigne leur bouteille ( répandue en Alsace et en Lorraine ) au prix de 20  centimes la bouteille. 

Si on prend l’exemple en Alsace les bouteilles de bières font exactement la même taille, les entreprises se sont mises d' accord afin d’optimiser le principe de la consigne. Ensemble, elles ont mis en place un réseau de collecte des bouteilles et de centres de lavage afin de préserver un maximum de bouteille. Une fois récupérées au supermarché les bouteilles sont vidées, lavées,remplies puis pasteurisées avant de repartir en magasin afin d’être vendues.Un des avantages dans la consigne de bouteille est que dans un rayon de 300 km on économise jusqu’à 79% de gaz à effet de serre. Donc en étendant le principe de la consigne sur la France on économise au minimum 30% de gaz à effet de serre mais également un nombre considérable de bouteille. 

D’autant plus que la consigne peut être étendue dans d’autres domaines tels que le plastique et les emballages ( projet en cours de réflexion d’un système de consigne globalisé). 

  • Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas 

Pour prévenir au mieux la formation inutile de déchet la solution est aussi de ne pas en créer. Effectivement, la solution du zéro déchet ne vise pas simplement à augmenter le tri des déchets et à faciliter la création d’une seconde vie aux déchets, il vise également à réduire la création des déchets à leurs sources avant même la consommation. Le but est de limiter ce dont on a pas besoin tel que les emballages plastiques pour les féculents, réduire l’utilisation de produits non réutilisables comme la lessive, les couches pour enfants, … Ensuite il s’agit également de composter les aliments biodégradables et de favoriser la réutilisation d’objets tels que les vêtements. 

Afin de réduire sa consommation de déchets, de nombreuses alternatives existent. Par exemple, les magasins bio et les biocoops. Dans ces magasins, le principe est que le client vient avec ses propres sacs ( plastiques ou tissus) afin d’acheter la quantité de nourriture dont il a besoin et paye en conséquences  

  

D’autres solutions existent également pour les produits cosmétiques et les produits ménagers. Beaucoup de produits ménagers sont en réalité superflus et seulement quelques ingrédients suffisent pour produire tout ce dont on a besoin. Pour continuer il existe désormais des cotons et des éponges lavables qui évitent de jeter, de même que des cotons tiges réutilisables ce qui évite la production de petits déchets inutiles et impossible à revaloriser.

  • Un vêtement à jeter ? 

La consommation de vêtements peut être abordée et est également un enjeu. On estime qu’environ 600 tonnes de vêtements sont jetés chaque année en France ( l'équivalent de 10 kilos par personne par an) Une fois jetés dans la poubelle grise, ils sont laissés à l’abandon dans les déchetteries. Leurs compositions plastiques les rendent non dégradables et polluants. Dans la société de consommation dans laquelle nous vivons de nombreux vêtements sont produits en masse, exportés et au final très peu rentabilisés.  

Il existe certaines solutions à ce problème. On connaît la solution du don aux associations et du découpage de tissu pour faire des attrapes poussières. Cependant les affaires inutilisables finissent par être jetées et on revient au problème initial. Une solution peut être toutefois trouvée dans le domaine de la construction. 

Les bacs de vêtement récoltés notamment par des associations comme Emmaüs, sont réceptionnés dans des centres de tris. Les produits sont pesés, redécoupés , triés  selon les tendances du moment pour correspondre à un marché. Pour les produits qui ne peuvent être revendus connaissent une seconde vie dans l’isolation, l’isolation métisse développée par des grandes enseignes comme Leroy Merlin. Principalement utilisés pour le jean et le coton, les matériaux subissent de nombreuses transformations ( cuisson, ouverture des fibres, mélange et découpage)  avant d’être envoyé à la vente comme isolant. 

 

  • Le développement du tri à la source

La région Normandie souhaite développer d’ici 2023 le tri à la source pour les entreprises et les habitants de la région. Le tri à la source est un principe de gestion des déchets qui visent à les trier dès leur production. Les différences de ce tri est de distinguer les cartons / papiers, du verre, des métaux, des biodéchets, des déchets dangereux et les déchets qui ne peuvent être recyclés ( car abîmés par les aliments).  Un tri à la source qui comporte plusieurs échelles d’action. Dans un premier temps elle touche le domicile puis les établissements et les quartiers. Une mise en place à différente échelle qui touche différents établissement , notamment celui des ehpads. Ce tri à la source se ferait soit par contribution volontaire , c’est à dire que les habitants apportent eux- même leurs déchets ou le second choix est la collecte collective. La collectivité aurait le choix entre une plateforme de compostage et de méthanisation pour la gestion de ses déchets. 

Afin de la mettre en place en Normandie , un grand travail de recherche est à effectuer. Tout d’abord sur la typologie du territoire, établir le profil des usagers, prendre contacts avec les associations locales, voir si de tels dispositifs existent déjà et mettre en place une politique de communication. Celle-ci aurait pour but de sensibiliser à cette nouvelle pratique , à expliquer les extensions des consignes de tri. 

C’est une solution qui peut avoir certains avantages. Par exemple, le tri à la source peut favoriser le réemploi des déchets mais également leur recyclage. On évite ainsi que des déchets soient brûlés inutilement, ce qui réduit grandement l’impact écologique. L’impact écologique est grand car on favorise la seconde vie des déchets, elles sont plus facilement redistribuées dans des centres de tri ou des filières adaptées à leurs traitements. Une solution avantageuse qui permet de diminuer les frais de traitement des déchets. Ensuite le tri à la source permet aux consommateurs d’avoir une prise de conscience plus importante sur leur production de déchets et donc potentiellement les pousserait à se réorienter dans leurs modes de consommations.   

Cependant pour que cette technique soit véritablement efficace, il faudrait quand même un développement de filières pour traiter convenablement tous les déchets.  Les ampoules de lampes par exemple sont des objets que l'on peut recycler. Néanmoins elle se trouve généralement enfouie sous terre ou jetée dans les décharges. D’autres déchets peuvent être mentionnés comme les pots de yaourts et les piles. Il faut aussi que les citoyens soient sensibilisés au tri. En effet, la population française tri de plus en plus ses déchets, cependant face à l’attention plus importante que demande le tri à la source peut être que de nombreuses personnes seraient indifférentes à cette solution. Au final c’est une question de choix mais aussi de financement avec le développement de filière adaptée. 

  • Le développement de bonus-malus 

Dans les années 1990, a été créée une politique incitative envers les entreprises afin de les pousser vers le tri. La “responsabilité élargie du producteur” est créée en 1992 , qui s’inscrit dans le principe du pollueur payeur, rend responsable les entreprises de leur produits notamment lorsqu’ils deviennent des déchets. Les entreprises sont entre autres chargées de sensibiliser le public sur la gestion de leur déchets et de rentrer en contact avec des filières de recyclage. De 1992 à 2016, le nombre de filières du REP s'est élargi, on compte désormais les emballages, piles et accumulateurs portables, les produits de l’agricultures, les déchets de l’automobiles, électriques et électroniques, pneumatique, papiers graphiques, les domaines du textiles, les médicaments, les gaz fluorés et chimiques, les cartouches d’imprimantes, les ameublements avec les mobil-homes, les bouteilles de gazs et les déchets des bateaux de plaisance. 

 

(source : http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/dechets-inclus-dans-une-filiere-rep-responsabilite-r1294.html)

D’autres filières sont sur le point d'être développées telles que les jouets, les articles de sport, dans le domaine du bricolage et du jardinage et les matériaux du BTP. 

Le but étant de favoriser le recyclage, de décharger les collectivités du coût financier dans la gestion de leurs déchets et de pousser les entreprises vers l'éco-conception. Le principe du pollueur -payeur a encore des efforts à faire dans certains domaines. Les emballages plastiques ont plus facilement de récompenses que de sanctions alors que leurs emballages sont difficilement recyclable ( car composés de plusieurs matériaux à la fois). Les mesures ne sont pour l’instant pas assez incitatives, pour ainsi dire les malus ne coûtent pas assez chères.  Parfois même le manque d'initiative des eco-organisme est à blâmer, n'incitent pas assez forts les entreprises à changer de méthode car se elles n’en restent pas moins ses principaux financiers. 

Pour autant, ils sont chargés de la responsabilité des déchets dans les entreprises. Si les REP appliquent bien leur devoir d’être responsable de la production de polluants et cherche réellement à mettre en place leur diminution , on peut espérer que l’augmentation des malus aura un véritable impact dans la production et le développement de nouvelle filière de recyclage. 

Faire une sous-partie sur la non collaboration du tri de certaines marquent à faire du plastique qui en plus de ne les recycle à peine et qui sont par contre une part importante de leur communication. 

  • Sortir du jetable

Le problème dans tout cette situation est que le plastique comme la plupart des produits consommés comportent un défaut principal. Ils ont une date de péremption. En effet, la plupart de nos déchets, leur qualité de fabrication sont tels que leur durée de vie est limitée. On peut l'illustrer par les jouets pour enfants et les outils électroménagers. D’autant plus que dans la société de consommation dans laquelle nous nous trouvons, il est facile de créer du jetable. Notamment avec les vêtements, avec les nouvelles tendances chaque hiver se sont sans cesse de nouveaux vêtements qui sont achetés puis oubliés au fond des placards. Une production qui peut être jugée inutile mais surtout coûteuse en production de déchets en France. Le problème de la production de couverts plastique est par exemple dû au fait qu’ils peuvent être remplacés par des couverts banaux. L’exemple des couverts en plastique est un bon exemple d’un problème de production. On produit de “l’inutile” et on crée des déchets qui ont des difficultés à être recyclés et à être valorisés, spécifiquement à cause des problèmes déjà évoqués. Une mesure a été mise en place en 2020 contre l’emploi de déchets en plastique  dans la restauration rapide et les restaurants quand cela ne concerne pas la vente à emporter. Cependant, on peut imaginer que si on étend cette mesure dans des situations ou les déchets en plastique ne sont pas indispensables ( les évènements, …). De même, les produits électroniques sont une source de déchets en France avec un certain poids. Aussi dit des DEEE ( déchets d’équipements électriques et électroniques), le site futurama science estime que chaque année les français jettent jusqu’à 14 à 24 kg de DEEE. C’est un coût écologique considérable car ce sont des matériaux complexes, qui pour être recyclés doivent se rendre dans des sites spécialisées qui sont peu répandues sur en France métropolitaine. Ces déchets sont parfois obligés de faire de nombreux kilomètres afin de trouver d’être traités. Pour autant ces objets électriques et électroniques sont faits à partir de matériaux précieux . Le principal producteur du lithium pour les batteries est l’Australie. Il faut se rendre compte de l’impact écologique que cela a. En plus, du débat sur l'obsolescence programmée, ce qui rend ces produits des déchets sans cesse à renouveler. Peut être pourrions nous imaginer une alternative qui permettrait de remplacer les pièces des téléphones qui ne fonctionnent plus par de nouvelles pièces, afin d’éviter le gaspillage. Effectivement, pour beaucoup d’objets électroniques une fois que l’écran ne marche plus, on doit changer l’appareil. On peut proposer des appareils électroniques qui fonctionnent comme des legos, une pièce qui ne fonctionne pas autant que la remplacer par une nouvelle au lieu de tout changer. 

 

  • Binhappy 

Binhappy est une entreprise qui se charge d’accompagner les professionnels dans le tri de ces déchets. C’est une entreprise française située à Montivilliers. Elle se donne pour mission de les encourager dans la valorisation de leurs biodéchets ( tant végétaux qu'animaux) et de réduire leur consommation. Ils souhaitent réduire l’incinération des biodéchets alors qu’il existe des moyens de les revaloriser. Il souligne pour leur directive que beaucoup de restaurations jettent leurs déchets, que cela est consommatrice d'énergie et que leur valorisation est mal exploitée. Selon leur site, une tonne de biodéchets non incinérée et qui subit un bon traitement peut produire 150m3 de biogazs, 728 kWh d’électricité et 86 L d’essence. Le compostage et la méthanisation sont des solutions envisageables. Selon les chiffres de Binhappy, une tonne de biodéchets permet de produire 500 à 600 kg de compost. Ce compost peut alors retourner à la terre et servir à fertiliser les sols, en évitant l’usage d’engrais chimiques. Par méthanisation, selon leur chiffre , une tonne de biodéchets produit 150m3 de biogaz en moyenne.Lui-même permet de produire 728 kWh. C’est par exemple la consommation électrique d’un chauffe-eau pour une personne pendant un an. Le digestat qui reste après méthanisation passe par une première phase de compostage avant d’être donné à des agriculteurs en tant que fertilisant. 

  • Changer sa consommation de déchets dangereux

Comme vu précédemment l’utilisation des déchets dits “dangereux” peuvent provoquer de nombreux problèmes de santé et de pollution. Voici donc quelques conseils afin de diminuer leur consommation. Tout d’abord, une notion simple mais qui peut être nécessaire c’est d’acheter si c’est vraiment nécessaire. L’achat de certains de ces produits (notamment ménagers) sont en vérité dispensables. L’eau de javel par exemple qui est utilisée dans les foyers est négligeable, si son utilisation persiste au sein des foyers c’est par la croyance populaire que la javel élimine 100% des bactéries. Des produits moins nocifs comme le vinaigre blanc et l’acide citrique peuvent servir de substitut et fournir les mêmes propriétés. De même pour les piles, afin de réduire leur consommation qui équivaut à 1.2 milliards de piles en 2013, il faudrait remplacer ces objets à piles au maximum par des objets qui sont rechargeables ( à l’aide de chargeur) ou qui simplement fonctionne de façon mécanique comme certains réveils. 

  • Le développement de nouvelle filière : développer la recherche

Afin de développer une autre idée pour mieux gérer la production des déchets nous pouvons nous aider de l’exemple de Loop industries. Loop industries est une entreprise canadienne qui souhaite s’implanter en France, Normandie afin de recycler des PET jusque-là non revalorisés. Les travaux commenceront en 2023 et l’usine sera capable d'ouvrir 18 mois après la fin des travaux.  A partir des déchets inutilisés, il les recycle pour refaire des plastiques et des fibres de polyester. Le but de cette entreprise est de valoriser ces PET dans de nouveaux objets afin de faire un pas de plus dans l’économie circulaire et d’éviter les enfouissements inutiles. L’entreprise se veut plus responsable pour l'environnement, il utilise un procédé de dépolymérisation. C’est ce procédé qui est à la base des plastiques qu’ils créaient. L’objectif est ensuite d’obtenir des plastiques les plus fiables et le plus pure possible afin d’en assurer la qualité.  

La solution reste donc de développer des fonds et des recherches afin de trouver une seconde vie aux matériaux qui ne peuvent pas être recyclés.